L’offre en matière de logement neuf a déjà subi une régression depuis 2020 et la hausse des prix des matériaux de construction n’arrange pas les choses. Selon les chiffres rapportés par la Fédération Française des Bâtiments (FFB), le nombre de permis de construire continuera à décroitre malgré une amélioration sur la croissance du logement neuf pour cette année 2023.
Cela nous amène à penser que la diminution de l’offre continuera à reculer face à la demande, au risque de constater une pénurie dans le secteur de la promotion immobilière.
Crise du logement neuf : une baisse constatée bien avant le COVID-19
Alertés par plusieurs indicateurs, les professionnels du bâtiment ont déjà fait part de leur inquiétude sur les risques du ralentissement qui a touché le secteur en 2018, notamment due à la lenteur de délivrance des permis de construire d’une part et à la hausse des prix des matériaux de construction d’une autre part.
En 2020, le secteur du bâtiment a subi de plein fouet la crise, en faisant face à un arrêt total des chantiers à cause de la situation pandémique et les confinements qui en résultent.
La situation s’est nettement améliorée en 2021 et les professionnels du bâtiment ont repris du poil de la bête grâce à la relance des chantiers de construction des logements neufs. Ainsi, la FFB se montre enthousiaste pour la suite, tout en rappelant à la prudence.
En effet, le redémarrage du secteur du bâtiment est porté par la demande des futurs acquéreurs en logement neuf qui s’oriente cette fois-ci vers l’habitat individuel au mépris des habitations collectives. Cet engouement des français pour les maisons individuelles, surtout en secteur diffus, s’explique par la mauvaise expérience de la crise sanitaire.
De nouvelles contraintes poussent les professionnels du bâtiment à déchanter
Si les professionnels du bâtiment pourraient espérer un gain de 7% en chiffre d’affaires dans le logement neuf en 2023, c’est surtout grâce aux permis de construire délivrés en 2021. Cependant, la FFB reste méfiante quant aux nouvelles contraintes qui pourraient faire durer la crise et retarder l’envol du secteur du bâtiment.
Effectivement, face à la hausse des prix des matériaux ainsi que l’augmentation des tarifs de l’énergie, les professionnels du bâtiment seront devant l’obligation de rogner sur leurs marges ou encore augmenter leurs tarifs des travaux de construction.
Par ailleurs, le renchérissement des crédits immobiliers et les normes imposées en matière de construction par les collectivités locales, mais aussi la nouvelle réglementation environnementale RE2022 rendent la procédure de construction plus contraignante.